Au royaume du bonbon – Le Conservatoire de la Confiserie

Il y a des odeurs qui ramènent invariablement à de beaux souvenirs d’enfance. Celle de la tasse de chocolat fumante qui revigorait après une journée d’école. Celle de la clémentine juteuse qui faisait patienter jusqu’au passage du père-noël. Celle enfin, de confiseries alléchantes qui emplissaient les étals de la fête foraine. Fermez les yeux quelques instants. Vous sentez l’incomparable parfum des cacahuètes caramélisées ? Rouvrez les yeux et laissez-vous envahir par une explosion de saveurs : vous êtes au Conservatoire de la Confiserie d’Amboise.
L’histoire passionnante d’un confiseur passionné
Avec son costume vert et sa fine moustache délicatement frisée, Nicolas Viollet a tout de Monsieur Loyal. Tombé dans la marmite, sucrée bien sûr, d’une famille de confiseurs, il a juste 16 ans lorsqu’il acquiert sa première machine à calissons. Un CAP puis un BTM chocolatier-confiseur en poche, il se lance dans le projet d’une vie. Parcourir la France à la recherche d’outils et de machines de collection afin de sauvegarder la mémoire d’un métier ancestral.


Fabriquez vous-même votre sucette !
A peine la porte du Conservatoire franchie, et vos sens sont mis en éveil (euphémisme !). Une galerie parsemée d’objets, affiches et machines antiques vous plonge dans un univers joyeux et passionnant. Approchez-vous de cette longue machine ronronnant : depuis 1920, elle sert à allonger le sucre tout en le maintenant à température. Ainsi malléable, le sucre coloré peut être plus facilement travaillé. Remarquez la dextérité du confiseur lorsqu’il donne à ses sucettes des formes très inattendues : un chat, un canard… Après la théorie, place à la pratique ! Nicolas vous montre comment enrouler le sucre tiède autour du bâton et à vous de jouer ! Une belle sucette aromatisée, fait maison s’il vous plait !
De l’autre côté, on s’affaire à confectionner des nougats. Du miel, des blancs d’œufs, un peu de sirop et quelques fruits secs. Laissez reposer 24 heures puis appliquez une feuille d’azyme, qui évite de coller (vous la connaissez cette feuille, c’est la même matière que l’hostie). Toujours à la main, le confiseur dispose ensuite délicatement chaque nougat découpé dans une ingénieuse machine septuagénaire, qui les emballera individuellement.
Le paradis du bonbon
Nul doute que tout comme les enfants, vous aurez les yeux qui pétillent en traversant la boutique de ce paradis du bonbon. Pralines, nougats, berlingots, sucettes, guimauves… C’est un feu d’artifice de couleurs, de textures et de parfums ! Un seul mot d’ordre : oubliez un temps les recommandations de votre dentiste et faites-vous plaisir !
Le Conservatoire de la Confiserie est ouvert tous les jours (sauf le lundi hors vacances scolaires). Privilégiez une visite dans l’après-midi pour profiter de l’animation « fabrication de sucettes ».
Conservatoire de la Confiserie
22 rue Germain Chauveau
37400 Amboise
02.47.30.08.53

Le Crinkly d’Alexandre Calder
Dans le jardin bordé par l’Amasse, ne manquez pas d’admirer le Crinkly d’Alexandre Calder. Le mobile de l’un des plus célèbres sculpteurs américains y trône en effet majestueusement. Il pointe au gré des vents son bec vers le château royal.